Les oiseaux seraient les indicateurs de la biodiversité.
En France, cette hypothèse serait confirmée par les données recueillies auprès de plusieurs centaines de passionnés d’oiseaux qui sont partis aux fins d’identification et de recensement des oiseaux.
Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) depuis maintenant vingt ans, fait part de ses observations et constatations. Selon lui, l’oiseau est un indicateur de la biodiversité. Leur écosystème a connu un changement pour ne pas dire un revirement.
La logique des choses s’est inversée. Actuellement les villes offrent plus de biodiversité que les campagnes, raison principale du massif exode rural de certaines espèces d’oiseaux comme c’est le cas de la pie ou du geai. Le développement des monocultures résultant en une unification des paysages, l’assèchement des zones humides au profit des cultures céréalières sont dévastateurs pour la perdrix grise ou le bruant jaune par exemple. Les rapaces au lieu de coloniser les montagnes viennent en ville, là où la chasse aux rongeurs est plus fructueuse ; les campagnes aseptisées sont désertées par les rats.
Dans le cadre d’un programme d’observation printanière des oiseaux lancé depuis 1989 par le Muséum d’histoire naturelle STOC ou Suivi Temporel des Oiseaux Communs, les amateurs et/ou ornithologues confirmés ont pu constater que l’état des populations des oiseaux variait d’une espèce à l’autre. Les espèces dites généralistes se portent bien. Celles-ci sont capables d’adapter leur alimentation et leur habitat et suivre le changement de l’écosystème.
Par contre, les espèces dites spécialistes tels que l’alouette ou la linotte, connaissent un déclin de leur population. Elles ont en effet besoin d’un type de décor particulier pour nidifier et ne se nourrissent que d’un unique nectar.
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