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Les forêts de la Côte d’Ivoire sont en train de disparaître à un rythme alarmant, sous les pressions humaines de toutes sortes.
En plus des problèmes environnementaux que cette situation engendre, l’on assiste à la disparition de nombreuses espèces animales et végétales de la plupart des régions du pays.
Dans les parcs et réserves, la combinaison du fort taux de braconnage et de l’inefficacité des mesures de conservation fait que certaines populations animales ont été fortement décimées ou exterminées comme c’est le cas du colobe bai de Miss Waldron (Piliocolobus badius waldronae), cercopithèque diane roloway (Cercopithecus diana roloway) et du cercocèbe couronné (Cercocebus atys lunulatus).
Le pays est donc le théâtre d’une véritable catastrophe écologique qui se déroule sous nos yeux. Dans ce contexte, l’identification de sites prioritaires pour la protection des espèces animales au bord de l’extinction est une réaction urgente avant qu’il ne soit trop tard.
Après avoir prospecté toute la zone forestière de la Côte-d’Ivoire pendant plus d’une dizaine d’années, un groupe de chercheurs du Centre Suisse de Recherches Scientifiques (CSRS) en est arrivé à la conclusion que la Forêt des Marais Tanoé (FMT), une forêt non protégée située dans le sud-est de la Côte-d’Ivoire dans le Département d’Adiaké mérite d’être considérée comme étant hautement prioritaire pour la conservation d’espèces de singes et de plantes qu’on ne trouve plus ailleurs.
La Forêt des Marais Tanoé s’étend sur une superficie d’environ 6 000 hectares entre la lagune Ehy (à l’ouest) et le fleuve Tanoé (au sud et à l’est) et est le seul massif forestier encore relativement intact dans l’extrémité sud-est de la Côte-d’Ivoire.
Elle représente à ce jour, le dernier refuge sur terre pour des singes comme le colobe bai de Miss Waldron, et sans doute, le cercopithèque diane roloway et le colobe de Geoffroy (Colobus vellerosus). Des cris du premier singe cité ont été entendus dans la FMT récemment alors que d’aucuns le déclarent exterminé de la nature et les deux autres singes que l’on ne trouve pratiquement plus ailleurs abondent de façon extraordinaire dans cette forêt.
Un rapport de l’ONG Conservation International révèle d’ailleurs que la FMT est située dans un espace classé zone d’importance biologique exceptionnelle, zone de haute priorité pour la conservation des mammifères et des oiseaux et zone de très haute priorité pour la conservation des écosystèmes d’eau douce.
Cet exceptionnel réservoir de biodiversité qui représente un atout indéniable dans la perspective de la promotion du Développement Durable dans la région est aujourd’hui menacé par le braconnage, l’exploitation forestière, et surtout les projets de création de plantations industrielles.
Une unité agro-industrielle, la PALMCI et un particulier viennent d’entreprendre de raser la quasi-totalité de la Forêt des Marais Tanoé, vraisemblablement, sans y avoir mené une étude d’impact environnemental et contre l’avis d’une grande frange de la population riveraine.
La perte de ce couvert forestier causerait, de facto, non seulement la perte de tous les avantages écologiques et économiques liés a la présence même de la forêt dans la région (régulation du climat, absorption du CO2 atmosphérique, bons rendements agricoles, exploitations diverses des ressources de la forêt par les riverains…), mais également la disparition de nombreuses espèces animales et végétales qu’on ne trouve plus nulle part ailleurs.
Nous, éco citoyens de la Cote-d’Ivoire et du Monde, demandons à nos autorités et à nos dirigeants d’accepter comme devoir suprême de sauvegarder cette forêt et de tout mettre en œuvre, d’urgence, pour
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exiger l’arrêt de tous les travaux d’exploitation agricole et autres
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attribuer au plus vite un statut particulier à cette forêt.
PETITION
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LENA
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